Les dits d'un idiot
EAN13
9782267021899
ISBN
978-2-267-02189-9
Éditeur
Christian Bourgois
Date de publication
Collection
Titres
Nombre de pages
208
Dimensions
17,8 x 10,8 x 1,1 cm
Poids
173 g
Code dewey
843
Fiches UNIMARC
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Les dits d'un idiot

De

Christian Bourgois

Titres

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Il s’agit d’un roman de haine entre une mère monstrueuse et un fils philosophe avorton. Cramponné à son fauteuil de paralytique, le jeune homme décrit sa mère et toute une série de personnages grimaçants. « Il y a là la Mandragore qui s’ennuie à crever avec ses amies les rombières, les “lapeuses de thé”, et qui passe ses nerfs sur son fils et lui reproche de ne pas l’aimer. Il y a son amie Mildred, hystérique comme elle, mais qui a réussi à ce que son fils, bonasse, reste à ses côtés pour l’entendre se plaindre. Il y a encore le vieux Ragot qui a trouvé en Mortesaison une compagnie, avant que celle-ci ne fuie et n’entre à l’agence Maya. Là, elle écrit des simulacres d’articles de presse élogieux aux oubliés de la gloire qui, voluptueusement, se contemplent dans ce miroir factice, comme Mildred, du temps où elle était (si elle l’a jamais été) “l’adulée”. »

Née en 1963 au Viêt-nam, Linda Lê avoue volontiers qu’elle n’a plus une connaissance intime de sa langue natale. Le français, appris dès l’enfance, à Saigon, est devenu, sinon sa patrie, du moins un espace mouvant qui lui permet tout ensemble de se désabriter et de trouver une ancre flottante. Arrivée en France en 1977, deux ans après la fin de la guerre du Viêt-nam, elle a pris le chemin de la littérature. Après trois livres parus lorsqu’elle était très jeune, elle a publié Les Evangiles du crime dont une presse unanime a salué l'originalité exceptionnelle. En 1993, Christian Bourgois a édité son cinquième livre, le roman Calomnies (traduit et publié aux Etats-Unis, aux Pays-Bas et au Portugal) puis en 1995, Les Dits d'un idiot. Les Trois Parques et Voix ont paru chez Christian Bourgois Editeur en 1998, Lettre morte en 1999, Personne en 2003, Kriss/L’homme de Porlock en 2004, In memoriam en 2007 et Cronos en 2010.

Linda Lê obtient le prix Wepler-Fondation de la Poste 2010 pour Cronos.

Du fait de leur succès, trois livres de Linda Lê épuisés en grand format sont republiés au format poche, dans la collection « Titres ».

Un superbe règlement de comptes qui relègue les Hervé Bazin et François Mauriac au rayon des auteurs pour la « bibliothèque rose » et dans ces Dits d’un idiot, Linda Lê confirme avec maîtrise et évidence tous les talents révélés par ses précédents livres.

« Singulière perversité, talent singulier, Linda Lê réussit à nous embarquer dans un itinéraire voué au fiel et à la détestation, sans jamais cesser de réjouir et, presque, de revigorer. C’est qu’il y a quelque chose de tonique dans cette promenade haineuse qui balance entre le noir et le violacé, en passant par les subtiles nuances du sang, de la bile et de l’indigestion. Quelque chose de vivifiant, si l’on ose dire, dans ce portrait, par un fils paralytique, de sa mère en « Mandragore ». […] Très habile, Linda Lê réussit à éviter les écueils souvent associés à l’absence de ponctuation. Par un phrasé très repérable, par une façon très calculée d’insérer des italiques dans le corps du texte, elle impose son rythme et rétablit une lecture “naturelle”. » (Raphaëlle Rérolle, Le Monde)

« Linda Lê est devenue un écrivain qui n’a plus besoin d’expliquer. Bientôt, ce sont les autres qui l’expliqueront. » (Michèle Bernstein, Libération)

« Linda Lê utilise la langue comme une vrille qu’elle enfonce au plus profond de nous. Lancé sur les rails qu’elle a jetés, le lecteur s’immerge au cœur des ténèbres, dans l’ivresse d’un étrange plaisir. » (Le Matricule des anges)

« Une mère et son fils infirme déploient des trésors de haine sous la plume acide et cruelle, jusqu’à la jubilation, d’une romancière qui n’a pas froid aux yeux. […] Il faut faire connaissance avec l’aigre à deux têtes que constituent la génitrice et son fils, et les accompagner dans cette Déploration-Dévoration. Jusqu’au fond. C’est-à-dire jusqu’à la farce. » (Jean-Pierre Tison, Lire)

« C’est un monde dérisoire, traité avec dérision. Non pas un roman, mais une galerie des agonies, au demeurant réjouissante. Car le talent de Linda Lê tient à sa vitesse d’exécution, à son écriture précise et rapide, jetée sans ponctuation, comme on vide son sac sans reprendre son souffle. Une belle colère, en somme. » (Infomatin)
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