La définitive histoire de Brest

Trois questions à… Guy Simon

Dynamo : Ton parcours ?

Guy Simon : J’ai d’abord fait plein de métiers. J’ai travaillé dans un cimetière, j’ai fait de la manutention, peint des bateaux… J’ai même été instit. Ensuite je suis entré aux Beaux Arts, où j’ai appris des tas de trucs. Je voulais gagner ma vie avec le dessin. Puis j’ai été embauché dans une première agence à Brest (JQA), et enfin j’ai rejoint l'agence Dynamo dès sa création.

Dynamo : Pourquoi ce livre, « La définitive histoire de Brest » ?

Guy Simon : Au début je détestais Brest. C’est une ville de garnison, grise, rectiligne, stalinienne. Et puis, le fait d’y vivre, puis d’en découvrir les aspects cachés, je me suis pris d’affection pour cette ville. Ce qui me fascine particulièrement, c’est que la topographie du site brestois a fortement déterminé l’aspect actuel de Brest. Manifestement, Richelieu le pensait aussi.
D’un autre coté, le bouquin, c’est un peu en dérision pour les historiens locaux. Mais en fait, je suis revenu de cette opinion car je me suis bien servi de leur travail, et que finalement, avec ce livre, je vais en devenir un moi-même…
Sinon je ne me souviens plus très bien pourquoi j’ai fait ce livre-là.
Je l’ai écris il y plus de vingt ans. Et comme j’ai réalisé un travail sur le langage de l’absurde, en jouant sur l’ambiguïté de certaines expressions, en en détournant d’autres, je ne sais plus ce que je voulais dire, dans quel sens. Soit l’un soit l’autre, soit les deux.

Dynamo : Tu as d’autres projets ?

Guy Simon : J’ai une BD en cours — je suis toujours sur la première page — sur Brest, avec un personnage que j’ai créé il y a quelque temps : l’homme grenouille. Brest se prête bien à des intrigues romanesques. Il y a l’aspect militaire, le château, l’histoire, Océanopolis aussi, des trucs scientifiques avec Ifremer, la recherche… C’est une ville qui peut donner vachement d’ouverture.