Alex-Mot-à-Mots

https://alexmotamots.fr/

Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

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16 mai 2013

vieillesse

Lu parce que proposé par mon Club de lecture, je ne serai jamais allée vers ce roman spontanément. La maladie d'Alzheimer ne touche pas (pour le moment) des membres de ma famille (nous avons, hélas, d'autres soucis).

Bref, je me plonge donc dans ce récit d'une vie, celle du père, dont la mémoire part en lambeaux.

Heureusement, sa famille a assez d'humour et de recul pour ne pas s'offusquer de cet homme qui perd ses repères.

Il m'a touché, cet homme, qui se rend compte qu'il oublie, que sa mémoire l'abandonne, et qui se prend, parfois, la tête dans les mains en regrettant ce malheur.

C'est un homme plein de bon sens, attaché à son village et à sa terre, et qui a ce "bon sens paysan" de ne jamais regretter et d'accepter les événements comme ils viennent.

Un livre que je n'étais pas sûre d'aimer en l'ouvrant, mais qui a su m'émouvoir.

L'image que je retiendrai :

Celle du père qui touche la joue de son fils adulte, geste d'amour vivant.

http://motamots.canalblog.com/archives/2013/05/12/26318313.html

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16 mai 2013

amour, Etats-Unis

Envie de vacances et de grands airs du large ? Ce roman est pour vous (et pour moi).

En compagnie de Jack et de ses parents excentriques, j'ai voyagé tout le long de la côte du Cap Code, au rythme de leur location de vacances.

Sur un ton sarcastique, le narrateur nous décrit la vie des parents de Jack et ce que ce dernier a fait de son mariage. Un triste constat, pendant un temps. Mais comme aux Etats-Unis, tout se termine sur une happy end, ce roman n'est pas en reste.

Au final, ceux que j'ai le plus aimé dans ce roman, se sont les parents de Jack, obligés de travailler dans une fac de seconde zone dans "ce middwest de merde" (dixit) ; voulant acheter au Cap mais les maisons sont soit "hors de prix" soit "on me la donnerait que je n'en voudrait pas".

L'image que je retiendrai :

Celle des cendres du père de Jack dans son coffre de voiture pendant un an, attendant de pouvoir les disperser au Cap.

http://motamots.canalblog.com/archives/2013/05/10/27093187.html

roman

Les Presses de la Cité

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16 mai 2013

art, famille, happening

Tout d'abord, je voudrais remercier l'admirateur anonyme qui m'a envoyé ce roman (parce que les felurs, c'est périssable....).

J'ai passé un agréable moment en compagnie de la famille Fang complètement disjonctée - pardon, créant de l'art à partir d'une situation du quotidien. Il est vrai que lorsque je visite une exposition d'art contemporain ou moderne, j'ai souvent le sourire aux lèvres devant les créations de certains artistes.

J'ai parfois souri à certaines des actions cocasses concoctées par les parents. Mais j'ai aussi souffert avec les enfants qui ne savaient jamais ce qui les attendait.

L'auteur propose une analyse très fine de la création artistique contemporaine ; en revanche, j'ai trouvé plus lâche ses vues sur l'enfance : on ne peut pas être sur tous les fronts.

L'image que je retiendrai :

Celle des happenings dans les "malls" bousculant le quidam participant à l'insu de son plein gré.

http://motamots.canalblog.com/archives/2013/05/08/26671818.html

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14 mai 2013

boucherie, viande

Pim n'aime pas que les vaches - même si c'est sa préférence - il aime aussi découper des poulets et des cochons.

L'histoire d'une passion : celle du morceau de viande fraîche, depuis la bête du patte jusqu'au morceau paré.

On suit Pim dans sa formation, à travers une usine d'équarrissage puis au marché de Rungis, une fois installé à Paris.

J'ai aimé son rapport aux bêtes, celui d'un boucher qui aime avant tout la viande, et qui m'a rappelé ce que me disait ma grand-mère de mon grand-père, boucher-charcutier qui accompagnait les bêtes qu'il avait choisi lui-même jusqu'au bout. Un artisan "à l'ancienne".

Il est clair qu'après une telle lecture, on regarde son steak autrement, et on achète sa viande de préférence chez son boucher. Au moins pour un temps. L'auteure a-t-elle prévu un roman dans le même ton sur les maraîchers et l'amour des légumes ?....

Ceci dit, ce roman ne m'a pas convaincu.

L'image que je retiendrai :

Celle de Pim visitant de nuit l'usine en se mélant aux bêtes.

http://motamots.canalblog.com/archives/2013/05/06/26373392.html

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14 mai 2013

amour, Angleterre, secret

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Julian Barnes a une écriture exigeante. Il m'a été difficile d'entrer dans son univers et sa narration. Mais cela c'est fait, finalement.

Un roman difficile par sa construction, également. Beaucoup de redites, un début anarchique émaillé de citations toutes faites qui reviendront ensuite ponctuer le récit.

Des personnages flous, une vie terne, rien de bien folichon. Pourtant, la sauce fini par prendre, au bout d'un moment. Même si le personnage principal restera à mes yeux un éternel adolescent.

Quelques phrases m'ont fait sourire : "la vie est un dimanche" - et le leitmotiv : "Tu ne piges pas, tu n'as jamais rien pigé et tu ne pigeras jamais".

Sauf que Tony finit par piger, et nous aussi. Et l'auteur de nous quitter sur cette révélation, comme en suspend, nous laissant imaginer la suite et les faits antérieurs.

Finalement, tout le talent de l'auteur aura consisté à nous laisser imaginer.

L'image que je retiendrai :

Celle du journal d'Adrian, objet de la quête de Tony, que Véronica a brûlé, mais qui se révèle bien accessoire.

http://motamots.canalblog.com/archives/2013/05/04/26883957.html