« Signer la déportation », Migrations africaines et retours volontaires depuis le Maroc
EAN13
9782800418063
Éditeur
Editions de l'Université de Bruxelles
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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« Signer la déportation »

Migrations africaines et retours volontaires depuis le Maroc

Editions de l'Université de Bruxelles

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Au Maroc, des migrants africains décident de « signer la déportation »,
c'est-à-dire de rentrer au pays par le biais d’une aide au retour volontaire
de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Cette expression émique invite à interroger les retours au-delà des schémas
binaires habituels de la contrainte et de la volonté. Mais comment les
migrants s'approprient-ils l’éloignement ?
Fondé sur des recherches ethnographiques conduites dans différentes villes du
Maroc, cet ouvrage appréhende les migrants comme des acteurs à part entière de
l’éloignement, en même temps qu’il restitue la pluralité – et souvent
l’ambiguïté – de leurs pratiques dans un contexte contraint. Circulant entre
le bureau de l’OIM à Rabat, les zones frontalières au nord du pays, les
églises et les campements aux marges des métropoles marocaines, la recherche
chemine au plus près de trajectoires rythmées par des espoirs déçus et la
poursuite d’un avenir meilleur. Au fil des pages, les migrants se révèlent
tour à tour hésitants, protestataires ou stratèges, au point même de
s’approprier le retour volontaire pour circuler entre les Afriques
méditerranéenne et subsaharienne. L’ouvrage dévoile également l’existence
d’une pluralité d’acteurs périphériques à l’OIM – les intermédiaires
humanitaires et ceux issus des communautés migrantes – qui jouent un rôle
décisif dans le processus de retour.
Ce livre contribue remarquablement aux débats théoriques sur l’externalisation
des frontières de l’Union européenne et sur l’articulation entre contrôle et
autonomie des migrations. Il propose également une réflexion inédite sur les
héritages coloniaux de l’intermédiation dans le contrôle migratoire en Afrique
et offre un bel exemple de méthode d’enquête inductive prenant le parti de
saisir la frontière par ses marges.

contrôle migratoire, humanitaire, Maroc, migrants, migration, OIM,
Organisation internationale pour les migrations, Afrique subsaharienne


À PROPOS DE L'AUTRICE

Anissa Maâ est actuellement chargée de recherches F.R.S.-FNRS à l’Université
libre de Bruxelles (ULB). Docteure en sciences politiques et sociales de
l’ULB, elle a été postdoctorante au Département de Développement International
de l’Université d’Oxford. Ses recherches se situent au croisement de la
sociologie politique de l’international et de la socio-anthropologie des
migrations. Elles s’appuient sur des terrains ethnographiques conduits en
Afrique du Nord et de l’Ouest.
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