De l'autre cote

À propos de La vie commence, l’un des précédents romans de Stefan Casta, son éditrice Soazig Le Bail écrivait: «Comment peut-on aimer à ce point un gros roman qui avance lentement, qui ne raconte pas tant de choses, et que pourtant on ne peut lâcher? Les personnages sans doute.» On pourrait reprendre ses mots pour ce texte-ci, magnifique roman à la fois tendre, doux et poétique. Le récit se déroule sur une année dans la vie d’Elina, une adolescente suédoise. Il s’ouvre sur la mort de sa belle-mère, Vanessa, dans un accident de voiture. Mais aussi sur un ticket gagnant à un jeu de grattage, qui va permettre à Elina et son père d’acquérir une drôle de maison perdue dans la campagne. Mais comme toutes les maisons, celle-ci a une histoire… On avait découvert Stefan Casta avec son roman Faire le mort, réédité l’an dernier. Les deux romans qui avaient suivi, La vie commence et Mary-Lou, étaient déjà empreints de cette douceur si particulière, une manière de parler des choses graves avec une extrême sensibilité. Tout est sur un fil, fragile, et on referme le livre avec le sentiment précieux d’avoir traversé un moment de la vie dans ce qu’elle a de plus intime.

- Librairie Sorcière L’Eau Vive