Grâce et dénuement

Alice Ferney

J'ai Lu

  • Conseillé par
    3 septembre 2014

    Société

    Chaudement encouragée, conseillée, poussée à lire ce livre par mes amies
    blogueuses, je découvre donc cette auteure.

    Quel bonheur, mes ami(e)s, cette prose, cette écriture toute en
    délicatesse.

    L'auteure m'a fait toucher du doigt la grâce et le dénuement des
    personnages dont elle nous décrit les vies l'espace de ces quelques pages.

    Une vie d'amour, de heurts, de peine et de joies. Et de la lecture,
    encore et toujours.

    Comme les personnages, j'ai aimé que l'auteur me raconte une si
    belle histoire.

    Me voilà sous le charme. Et comme les enfants du roman, j'en redemande.

    L'image que je retiendrai :

    Celle du potager de la vieille institutrice sur lequel campe la famille,
    pleins d'objets coupants et tranchants qui font que le petit Jumbo ne
    peut faire ses premiers pas dessus.

    http://motamots.canalblog.com/archives/2014/08/25/30357825.html


  • Conseillé par
    30 avril 2010

    Il existe des lectures qui vous transportent, qui vous éclairent et qui vous touchent par l’écriture. Incontestablement, « Grâce et dénuement » en fait partie…

    Aux abords d’une ville, une famille de Gitans occupe un terrain vague « ils étaient des Gitans français qui n’avaient pas quitté le sol de ce pays depuis quatre cent ans. Mais ils ne possédaient pas les papiers qui d’ordinaire disent que l’on existe : un carnet de voyage signalait leur vie nomade ». Une famille où la matriarche Angéline est respectée par ces cinq fils et ses quatre belles filles. Ils vivent dans des caravanes sans eau potable. Les enfants ne vont pas à l’école et ne savent ni lire ni écrire. Ester, une bibliothécaire, va venir à leur rencontre. Il faudra des mois pour qu’elle, la gadjé, ait la permission de lire des histoires aux enfants. Chaque mercredi, elle viendra avec ses livres. Peu à peu, elle va apprendre à mieux les connaître, à les comprendre mais sans jamais les juger.

    C’est d’abord une très belle rencontre où les livres permettent de créer des ponts entre deux mondes opposés. On découvre la vie des gitans. Eux qui suscitent la peur, la méfiance partout où ils s’installent. Ils ont leur fierté, ils vivent avec ce qu’ils ont mais sans jamais demander la pitié. A côté de cela, ils ont en eux une richesse incroyable : leurs origines, leur famille soudée et l’amour. Tout y est dit avec les mots justes sans larmoiement mais avec beaucoup de respect.

    Quand Esther vient leur lire des histoires, on ressent toute la joie et l’émerveillement des enfants. Des moments de bonheur qui deviennent indispensables et privilégiés pour eux et pour elle. L’écriture d’Alice Ferney est très belle, de cette grâce qui émeut. Dès les premières lignes, le style épuré m’a plongé dans un état où seule la lecture de ce livre comptait. Enfermée dans ma bulle, j’ai fait une merveille rencontre moi aussi…

    Un gros coup de cœur, une belle leçon de vie...un livre à lire pour toutes ces raisons. Et, je pense qu’il est impossible d’être insensible à l’écriture d’Alice Ferney.