La Pagode à cinq étages, Et autres récits
EAN13
9782251900803
Éditeur
Les Belles Lettres
Date de publication
Collection
Collection Japon
Langue
français
Langue d'origine
japonais
Fiches UNIMARC
S'identifier

La Pagode à cinq étages

Et autres récits

Les Belles Lettres

Collection Japon

Indisponible

Autre version disponible

« Voyez-vous, je ne suis qu'un pauvre gars, un type à qui l'on a donné le
blessant surnom de Nossori l'abruti. Mais en vérité, Votre Excellence, je ne
suis pas un mauvais ouvrier. Je sais bien que je suis bête, que l'on se moque
de moi. Je manque peut-être d'audace, mais je ne mens pas, vous savez, quand
je vous dis que je m'y connais en menuiserie. Laissez-moi faire, vous verrez.
Laissez-moi construire la pagode. » Mêlant les registres du burlesque, du
fantastique ou du mélodrame, les cinq récits de ce recueil, publiés entre 1889
et 1892, dévoilent un imaginaire singulier et inattendu. On y croisera un
sculpteur hanté par l'image de sa fiancée, une mystérieuse tentatrice, une
moniale amoureuse du Bouddha, un ascète dévoré par ses chimères et un
charpentier bravant tous les interdits pour bâtir le chef-d'œuvre de sa vie.
Autant de héros marginaux aux prises avec un monde qui, douloureusement, leur
échappe. Kôda Rohan (1867-1947) naquit à Edo (Tôkyô) dans une famille de
petits fonctionnaires au service du shôgun, que la Restauration du pouvoir
impérial de Meiji en 1868 appauvrit. Il reçut une éducation confucéenne dans
une académie privée, tout en fréquentant les nouvelles écoles publiques mises
en place par le gouvernement. Les difficultés financières de sa famille
l'incitèrent à entamer une carrière de télégraphiste, qu’il interrompit
brusquement pour se lancer dans l’écriture. Pendant une quinzaine d’années, il
occupa une place de premier plan dans le monde des lettres, grâce à des récits
rocambolesques dont lui seul avait le secret (Le Bouddha d’Amour, 1889 ; Le
Chasseur de baleines, 1891 ; La Pagode à cinq étages, 1892 ; Le Grenier des
atomes errant en bas monde, 1893 ; Histoire de deux jours, 1898 ; Vagues à
l’assaut du ciel, 1903) et aux critiques pénétrantes qui lui valurent l’estime
de ses pairs. L’avènement du naturalisme au sortir de la guerre russo-
japonaise (1904-1905) précipita toutefois son éloignement de la création
romanesque. Il se consacra alors davantage à la recherche érudite sur divers
aspects de la pensée et de la culture sino-japonaise, au travail d’édition et
de commentaire. Il est l’auteur notamment d’une monumentale étude sur l’œuvre
du poète Bashô. Il publia également quelques récits historiques (Le Destin,
1919 ; Chroniques en chaînes, 1941), prouvant qu’il n’avait rien perdu de sa
verve de conteur.
S'identifier pour envoyer des commentaires.