Le Temps des astronomes, L’astronomie et le décompte du temps
EAN13
9782251903149
Éditeur
Les Belles Lettres
Date de publication
Collection
L'Âne d'or
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Le Temps des astronomes

L’astronomie et le décompte du temps

Les Belles Lettres

L'Âne d'or

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À la fin du Moyen-Âge, et jusqu’au début de l’époque moderne, l’astronomie n’a
pas réellement d’autonomie ni sa fin en elle-même : largement ancillarisée,
elle a surtout pour fonction et pour tâche de mesurer les périodes
planétaires, et donc le temps. Ce qu’en dit le théologien Andreas Osiander,
dans l’Avis au Lecteur ajouté en tête du De Revolutionibus, énonce la
définition et la fonction de l’astronomie encore valable — du moins certains
le souhaiteraient-ils — au temps de Copernic : « Il revient en propre à
l’astronome de faire l’histoire des mouvements célestes (…) de concevoir et
d’inventer des hypothèses quelles qu’elles soient par la supposition
desquelles on puisse calculer avec exactitude, à partir des principes de la
géométrie, ces mouvements tant pour le futur que pour le passé. » Cet ouvrage
travaille à vérifier la pertinence de cette définition, à en comprendre les
enjeux, et aussi les limites, c’est-à-dire à comprendre comment et pourquoi
cette définition de l’astronomie est rapidement devenue insuffisante,
inadéquate, et finalement obsolète. Mais il montre aussi, à sa façon, comment
la « science moderne » qui est « fille de l’astronomie… descendue du ciel sur
la terre le long du plan incliné de Galilée » (Bergson), n’a pu constituer le
temps en une variable indépendante qu’en séparant radicalement le temps réel,
historique, d’un temps idéal, condition de possibilité des phénomènes
physiques. Notre ouvrage peut aussi se lire comme une enquête sur l’origine de
ce partage. Édouard Mehl est professeur de philosophie moderne et histoire des
sciences à l’Université de Lille, et membre de l’UMR 8163 du CNRS (Savoirs,
Textes, Langage). Nicolas Roudet dirige la bibliothèque de la Maison
Interuniversitaire des Sciences de l’Homme en Alsace (MISHA), à l’Université
de Strasbourg.
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