La Mort rouge, Homicide, guerre et souillure en Grèce ancienne
EAN13
9782251913971
Éditeur
Les Belles Lettres
Date de publication
Collection
Études Anciennes
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La Mort rouge

Homicide, guerre et souillure en Grèce ancienne

Les Belles Lettres

Études Anciennes

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Tuer quelqu’un, ou l’absolue transgression : l’Antiquité grecque, une fois de
plus, nous parle. Le parricide Oreste subit les assauts des impitoyables
Érinyes. Dans la plaine de Troie, Achille et Hector, tueurs héroïques, sont
portés par un instinct de mort qui a pour nom Arès. Aux rives de la mer Noire,
vers 400 avant J.-C., les rescapés de l’armée des Dix Mille prennent part à
une mystérieuse cérémonie de purification. Ailleurs, l’orateur Antiphon agite
une étrange croyance : la souillure de l’homicide se répandrait partout, le
fantôme de la victime criant vengeance. Et, dans un coin de la Sicile, la
magie de rituels curieux chasserait les démons du meurtre. L’Athènes
démocratique, inventive, n’est pas en reste ; ici, elle laisse s’exiler
l’assassin, s’il le veut, avant même la fin de son procès ; là, elle promulgue
une loi encourageant l’assassinat de quelque apprenti tyran qui menacerait son
existence. Mais Aristote met en garde : l’homicide constitue en toute
circonstance, sans exception, une faute. Littérature, histoire, droit,
philosophie, anthropologie contribuent à cette étude approfondie des
représentations, lato sensu, de la mort violente chez les Grecs. Le tableau
d’ensemble est, pourrait-on dire, versicolore. Versicolores, aussi, les
paroles ailées de l’immortel Homère, pour l’instant fatal où le guerrier
s’effondre : « La mort rouge et le puissant destin se sont emparés de ses yeux
».
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