Penser la violence dans l'art occidental

Expositions, collections privées ouvertes au grand public, conférences,
programmes vidéo ou télévisés, expériences immersives, nuits blanches ou
simples nocturnes… Les évènements culturels qui célèbrent l’Art sont
aujourd’hui toujours plus nombreux et rencontrent un intérêt grandissant
auprès du public. De fait, dans notre monde saturé d’images, les œuvres d’art
– tableaux, photographies, sculptures, installations – nous parlent mieux et
fort une langue singulière, secrète, mystérieuse. Notre curiosité pour la vie
des artistes qui les ont créées nous fait découvrir des existences souvent
romanesques, éperdues, folles et aventureuses. Les parcours artistiques
proposés sont donc à présent très nombreux et envoûtants, ils procèdent le
plus souvent chronologiquement, circonscrivent un lieu de rencontres et de
foisonnement (Florence, Montparnasse, les Flandres, la Catalogne etc.), optent
aussi pour le traitement monographique, mais rarement s’organisent autour
d’une thématique philosophique. Or l’expérience esthétique donne à pressentir
autant qu’à ressentir : elle rend la pensée sensible et l’imagination prépare
souvent avantageusement la réflexion. C’est donc cette direction que nous
avons choisie de suivre avec un premier parcours à travers plus d’une
vingtaine de représentations ayant toutes un point commun : le thème de la
violence dans l’art en Occident. Le regard croisé de l’historienne de l’art et
celui du philosophe sur ces œuvres parfois bien connues, parfois moins,
ambitionne de servir le débat d’idées, tant dans le cadre intime d’un
dialogue, d’un échange entre amis que dans le cadre académique d’une épreuve
de concours. Ce livre propose ainsi d’offrir au lecteur une « culture visuelle
», sans limitation de géographie ou de chronologie, autour d’un sujet, qui
n’est certes pas choisi au hasard – puisqu’il est en lien avec le thème au
programme des concours aux Grandes Ecoles de l’année à venir – mais qui sera
également toujours en résonnance avec l’actualité. Ce livre s’adresse autant à
l’esprit curieux, « dilettante », amateur de mystère à éclaircir, qu’à
l’étudiant désireux d’intégrer à la rhétorique d’une dissertation l’analyse,
le commentaire d’un tableau, qui à travers le temps n’a jamais cessé de «
faire sensation » et d’en comprendre les ressorts esthétiques, historiques ou
encore culturels. Ce livre vise notamment le public appartenant aux classes
préparatoires des grandes écoles (ex: CPGE - Classes Préparatoires aux Grandes
Ecoles) filière ECG (Ecole de Commerce voie Générale). Plus d'une centaine
existent en France, aussi bien privées que publiques. Les concours sont
ouverts aux étrangers mais ils sont peu nombreux, le public visé est
essentiellement français. Docteure en histoire de l’art, spécialiste de la
représentation des mythes à la Renaissance, Elinor Myara Kelif a enseigné dans
plusieurs universités telles que Paris I Panthéon-Sorbonne, Paris-Sorbonne,
l’université de Fribourg, ou encore PSL. Elle est l’auteur de plusieurs livres
et articles, notamment sur les mythes et sur la gestuelle amoureuse dans la
peinture de la première modernité. Éric Cobast est professeur agrégé de
l’Université. Il enseigne pendant de nombreuses années la philosophie et la
littérature (classes prépas, Grandes écoles, Université). Il fonde l’Académie
de l’Éloquence en 2021, qui a pour vocation d’organiser autour de l’Éloquence
de nombreux évènements (Concours national d’Éloquence des classes
Préparatoires, par exemple). Il est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages
scolaires et parascolaires.