- EAN13
- 9782848676784
- Éditeur
- Presses universitaires de Franche-Comté
- Date de publication
- 19/12/2019
- Collection
- Annales littéraires
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Michelet, à la recherche de l’identité de la France
De la fusion nationale au conflit des traditions
Aurélien Aramini
Presses universitaires de Franche-Comté
Annales littéraires
Autre version disponible
Auteur d’une monumentale Histoire de France, Michelet (1798-1874) n’a cessé,
tout au long de son œuvre, de s’interroger sur le sens de l’histoire et sur ce
que la France a apporté à l’humanité. Puisant à des sources aussi diverses que
la philosophie de Vico, l’historiographie libérale de Guizot, l’éclectisme de
Cousin ou les travaux de linguistes orientalistes comme Eugène Burnouf ou
Renan, la philosophie de celui qui fut responsable de la section historique
des Archives et professeur au Collège de France se cristallise autour d’une
question qui n’a rien perdu de son actualité : en quoi consiste l’identité de
la France et, partant, quelle place lui accorder dans l’histoire universelle
aux côtés de la Grèce, de Rome ou de la Judée ? Au cours d’une quête
philosophique, historique mais aussi politique, l’auteur du Peuple construit
deux concepts grâce auxquels l’histoire universelle est comprise comme une
totalité sensée : celui de « fusion » et celui de « tradition ». En
abandonnant la conception « fusionnelle » de la nation française développée
dans l’Introduction à l’histoire universelle (1831) au profit d’une pensée de
la « tradition » dans la Bible de l’humanité (1864), la dynamique du parcours
intellectuel de Michelet révèle les aspirations, les souffrances et les
errances d’un siècle qui cherche dans l’histoire la clef de l’avenir. Au-delà
de ses tensions entre une vision prométhéenne du devenir de l’humanité et une
forme quelquefois ambiguë de naturalisme, l’œuvre foisonnante de l’historien
philosophe – même si elle est parfois datée – demeure profondément féconde à
notre époque où s’estompe la conviction que la Révolution fait partie de
l’identité de la France.
tout au long de son œuvre, de s’interroger sur le sens de l’histoire et sur ce
que la France a apporté à l’humanité. Puisant à des sources aussi diverses que
la philosophie de Vico, l’historiographie libérale de Guizot, l’éclectisme de
Cousin ou les travaux de linguistes orientalistes comme Eugène Burnouf ou
Renan, la philosophie de celui qui fut responsable de la section historique
des Archives et professeur au Collège de France se cristallise autour d’une
question qui n’a rien perdu de son actualité : en quoi consiste l’identité de
la France et, partant, quelle place lui accorder dans l’histoire universelle
aux côtés de la Grèce, de Rome ou de la Judée ? Au cours d’une quête
philosophique, historique mais aussi politique, l’auteur du Peuple construit
deux concepts grâce auxquels l’histoire universelle est comprise comme une
totalité sensée : celui de « fusion » et celui de « tradition ». En
abandonnant la conception « fusionnelle » de la nation française développée
dans l’Introduction à l’histoire universelle (1831) au profit d’une pensée de
la « tradition » dans la Bible de l’humanité (1864), la dynamique du parcours
intellectuel de Michelet révèle les aspirations, les souffrances et les
errances d’un siècle qui cherche dans l’histoire la clef de l’avenir. Au-delà
de ses tensions entre une vision prométhéenne du devenir de l’humanité et une
forme quelquefois ambiguë de naturalisme, l’œuvre foisonnante de l’historien
philosophe – même si elle est parfois datée – demeure profondément féconde à
notre époque où s’estompe la conviction que la Révolution fait partie de
l’identité de la France.
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