Potins de rue

Les nouvellistes japonais ont l'habitude de parsemer leurs écrits de petits cailloux blancs : ils sèment des indices pour passer d'une histoire à une autre, pour guider le lecteur dans son cheminement. Dans la rue on rencontre des individus ordinaires ou étonnants comme un maître artisan barbier, un merle noir dont le chant sert de repère sonore ou des dingues de vacarme, des gens qui parlent tout seul et jettent leurs détritus n'importe où. On y croise un chat aux yeux jaunes, seul compagnon d'une vieille dame qui brode des fleurs ; mais on s'aperçoit qu'il vivait auparavant avec un SDF amoureux fou d'une belle dame dessinée sur une affiche en papier kraft. Cathou Quivy aime à brosser le portrait de gens qu'elle rencontre dans la rue parce qu'elle aime les écouter et les regarder vivre. C'est ainsi qu'elle a imaginé ces trois nouvelles dont les personnages évoluent de l'une à l'autre... Car, dit-elle « C'est pour moi l'occasion rêvée de croiser des personnages qui ne paraîtraient ni saugrenus ni aberrants, à peine burlesques, dans la plupart des romans de nos meilleurs auteurs ». Cathou Quivy est née en 1950. Rien ne la destinait à devenir écrivaine puisqu'elle a exercé durant plus de 40 ans le difficile métier de travailleur social. Mariée, elle est mère de quatre grands enfants et grand-mère de cinq adorables farfadets. Elle vit en Ariège après avoir habité longtemps en Lozère où elle a été, en plus de son métier, premier adjoint au maire dans une petite commune des gorges du Tarn. Elle est l'autrice de six livres. Elle aurait aimé devenir bibliothécaire car elle a une vraie passion pour les livres ; aujourd'hui à la retraite elle prend le temps de les dévorer ou de les déguster, c'est selon...