- EAN13
- 9782267021820
- ISBN
- 978-2-267-02182-0
- Éditeur
- Christian Bourgois
- Date de publication
- 19/05/2011
- Collection
- Titres
- Nombre de pages
- 128
- Dimensions
- 18 x 11 x 0,7 cm
- Poids
- 110 g
- Langue
- français
- Langue d'origine
- allemand
- Code dewey
- 362.295092
- Fiches UNIMARC
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Offres
-
6.10
Les textes que regroupe ce volume sont tantôt des protocoles d'expériences scientifiques menées avec des amis, tantôt des comptes rendus d'ivresse solitaire. Il forme l'ébauche d'un livre sur le haschich qui ne vit pas le jour.
La curiosité de Benjamin, une référence probable à Baudelaire, des motifs personnels, mais surtout l'extension kaléidoscopique de la conscience (« avec le haschisch, nous sommes des êtres de prose de la plus grande puissance »), tous ces motifs convergent dans l'expérience commencée en 1927 et poursuivie surtout dans les années 1930-1931, dont Benjamin dit qu'elle a comporté une « félicité rythmique » semblable à celle de dévider un écheveau savamment embrouillé : félicité dans la quelle réside « le bonheur de toute productivité ».
« Ces textes, qui concernent des expériences réalisées entre 1927 et 1932, devaient constituer, dans les intentions de Benjamin, le matériel d’un livre sur la drogue. Normalement, les séances se déroulent en présence et sous le contrôle d’amis qui en rédigent aussi un compte rendu (le romancier Franz Hessel et l’historien Ernst Bloch, entre autres). Rarement les textes relatent l’absorption solitaire de drogue, comme ce samedi de grand désespoir à Marseille, le 28 septembre 1928. » (Jean-Baptiste Marongiu, Libération)
Walter Benjamin est un philosophe, journaliste, critique littéraire, critique d'art et traducteur allemand, rattaché à l'école de Francfort. Il naît à Berlin en 1892 de parents juifs. Là, il participe activement au «Mouvement de jeunesse» antibourgeois. Il rejoint également le mouvement « Le commencement » ; c’est l’occasion pour lui de publier ses premiers textes sous le pseudonyme d’Ardor. Il fait des études de philosophie à l'Université de Berlin en 1912 et soutient sa thèse sur la critique d'art à l'époque romantique en 1918 à l'Université de Berne. Il commence à traduire Baudelaire en 1914. Dans les années 1927-1930, il se lie d’amitié avec Horkheimer, Adorno, et Brecht. La présence hitlérienne le pousse à effectuer de nombreux voyages, notamment en France. Il traduit alors Proust et Balzac. Il s’exile définitivement en 1933. Il tente de quitter l'Europe pour les États-Unis en 1940. Mais la nuit de son arrivée en Espagne, il est arrêté et se suicide en absorbant une dose mortelle de morphine, pensant que les autorités espagnoles allaient le livrer à la Gestapo.
L’œuvre de Walter Benjamin vient d’entrer dans le domaine public. C’est l’occasion de republier – au format poche, dans la collection « Titres » – cinq livres de cet auteur parus précédemment en grand format chez Christian Bourgois.
Du 5 novembre 2011 au 5 février 2012, le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme consacrera une exposition à Walter Benjamin.
« Contre toute idée de délire, de surdose ou raideur, généralement associée à la drogue par l’opinion, jamais par les écrivains, la tonalité propre de cet ouvrage vient de ce que le haschich fait danser la raison sur des pointes. S’élève alors […] une solitude horrifique. » (Hadrien Laroche, Les Inrockuptibles)
« L’expérience de la drogue n’a fait que révéler ou confirmer chez Benjamin le goût de la circonvolution qui n’arrive jamais à son terme, qui se perd en digressions, qui erre et multiplie les détours dilatoires et ornementaux, mais qui, par ce fait même, devient productive. » (Jean Lacoste, La Quinzaine littéraire)
« Non pas “démodés” mais curieusement “d’actualité”, ces textes rassemblés, fruits d’une pensée d’illuminé bourgeois, évoquent le gaspillage à l’œuvre dans chaque existence. Ils éclairent et intéressent singulièrement le destin de ces métamorphoses, suites d’expériences finalement énigmatiques et ambiguës, entre vide et continuité, errances volontaires “colportant l’espace” et retours à l’inanimé se mettant en marche… “la première expérience que l’enfant fait du monde n’est pas que les adultes sont plus forts mais qu’ils ne peuvent pas être magiciens”. (Nervure)
La curiosité de Benjamin, une référence probable à Baudelaire, des motifs personnels, mais surtout l'extension kaléidoscopique de la conscience (« avec le haschisch, nous sommes des êtres de prose de la plus grande puissance »), tous ces motifs convergent dans l'expérience commencée en 1927 et poursuivie surtout dans les années 1930-1931, dont Benjamin dit qu'elle a comporté une « félicité rythmique » semblable à celle de dévider un écheveau savamment embrouillé : félicité dans la quelle réside « le bonheur de toute productivité ».
« Ces textes, qui concernent des expériences réalisées entre 1927 et 1932, devaient constituer, dans les intentions de Benjamin, le matériel d’un livre sur la drogue. Normalement, les séances se déroulent en présence et sous le contrôle d’amis qui en rédigent aussi un compte rendu (le romancier Franz Hessel et l’historien Ernst Bloch, entre autres). Rarement les textes relatent l’absorption solitaire de drogue, comme ce samedi de grand désespoir à Marseille, le 28 septembre 1928. » (Jean-Baptiste Marongiu, Libération)
Walter Benjamin est un philosophe, journaliste, critique littéraire, critique d'art et traducteur allemand, rattaché à l'école de Francfort. Il naît à Berlin en 1892 de parents juifs. Là, il participe activement au «Mouvement de jeunesse» antibourgeois. Il rejoint également le mouvement « Le commencement » ; c’est l’occasion pour lui de publier ses premiers textes sous le pseudonyme d’Ardor. Il fait des études de philosophie à l'Université de Berlin en 1912 et soutient sa thèse sur la critique d'art à l'époque romantique en 1918 à l'Université de Berne. Il commence à traduire Baudelaire en 1914. Dans les années 1927-1930, il se lie d’amitié avec Horkheimer, Adorno, et Brecht. La présence hitlérienne le pousse à effectuer de nombreux voyages, notamment en France. Il traduit alors Proust et Balzac. Il s’exile définitivement en 1933. Il tente de quitter l'Europe pour les États-Unis en 1940. Mais la nuit de son arrivée en Espagne, il est arrêté et se suicide en absorbant une dose mortelle de morphine, pensant que les autorités espagnoles allaient le livrer à la Gestapo.
L’œuvre de Walter Benjamin vient d’entrer dans le domaine public. C’est l’occasion de republier – au format poche, dans la collection « Titres » – cinq livres de cet auteur parus précédemment en grand format chez Christian Bourgois.
Du 5 novembre 2011 au 5 février 2012, le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme consacrera une exposition à Walter Benjamin.
« Contre toute idée de délire, de surdose ou raideur, généralement associée à la drogue par l’opinion, jamais par les écrivains, la tonalité propre de cet ouvrage vient de ce que le haschich fait danser la raison sur des pointes. S’élève alors […] une solitude horrifique. » (Hadrien Laroche, Les Inrockuptibles)
« L’expérience de la drogue n’a fait que révéler ou confirmer chez Benjamin le goût de la circonvolution qui n’arrive jamais à son terme, qui se perd en digressions, qui erre et multiplie les détours dilatoires et ornementaux, mais qui, par ce fait même, devient productive. » (Jean Lacoste, La Quinzaine littéraire)
« Non pas “démodés” mais curieusement “d’actualité”, ces textes rassemblés, fruits d’une pensée d’illuminé bourgeois, évoquent le gaspillage à l’œuvre dans chaque existence. Ils éclairent et intéressent singulièrement le destin de ces métamorphoses, suites d’expériences finalement énigmatiques et ambiguës, entre vide et continuité, errances volontaires “colportant l’espace” et retours à l’inanimé se mettant en marche… “la première expérience que l’enfant fait du monde n’est pas que les adultes sont plus forts mais qu’ils ne peuvent pas être magiciens”. (Nervure)
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