Il neige aux Eaux-Bonnes

J’ai voulu, pour mon plaisir évoquer quelques souvenirs de cette période où il n’y avait pas de TSF, où l’usage de l’auto et du téléphone étaient exceptionnels, où pour la première fois des spectateurs émerveillés avaient vu un homme s’élever sur une machine et survoler la lande du Pont-Long, où on faisait du ski à la bonne franquette, sans prétention, sans technique, sans méthode, sans moniteur, sans professeur, sans diplôme, sans préoccupation d’éducation physique, de sport ou de préparation militaire, [...] Pour achever de tout confesser, je dirai même que j’ai réuni en une seule journée et dans les seules Eaux-Bonnes, des scènes qui, en réalité, se sont passées en différentes années et dans plusieurs de nos stations hivernales. [...] Aux « jeunes planches » d’aujourd’hui, nos stations de sports d’hiver offrent « le dernier confort » que les « vieilles planches » n’ont pas connu et dont elles ne se souciaient guère. Ces jeunes y trouveront-ils la même saine camaraderie, la même ambiance de bonne humeur, la même atmosphère de joie de vivre qu’ont connue les anciens ? C’est ce que je leur souhaite (extraits de la Préface de l’auteur).Louis Le Bondidier (1878-1945), originaire de Lorraine, fut un pyrénéiste émérite et le fondateur du Musée pyrénéen de Lourdes.