Bonheur d'exil

Le narrateur, journaliste, passe un concours. Soudain une image s'impose à lui : deux rames posées sur le mur brûlant d'une villa de Carthage et un petit garçon qui sèche sur ses devoirs de vacances. S'il réussit ses exercices, Virgile, son oncle précepteur, le récompensera par une promenade en barque. C'est le dernier été avant leur départ définitif pour la France. D'une famille pauvre et cosmopolite, le jeune Cyprien a le sentiment d'être un barbare ; il veut être «civilisé». Aussi, l'exil auquel le condamne l'indépendance annoncée de la Tunisie est-il une promesse de bonheur. Comment doit s'effectuer ce passage entre les deux rives de la Méditerranée ? Et le narrateur réussira-t-il à sceller le serment de Cyprien ? À travers ce récit d'enfance où s'exprime, souvent sur le mode ironique, la nostalgie d'une harmonie perdue entre différentes communautés, on peut lire un témoignage sur les vertus de l'école républicaine dans une tolérance bien comprise.