Caroline B.

Conseillé par (Libraire)
23 octobre 2019

C'est une promesse d'aborder autant de sujets et de personnages fouillés : le féminin, le masculin, le faire société, le futur qui se construit avec le passé.
C'est le roman de "la construction de l'équilibre" qui nous enrichit en tant qu'individu, que citoyen, qu'humain. Un roman de référence à n'en pas douter.

Nadège L.

Conseillé par (Libraire)
11 septembre 2019

En 2016, les éditions Zoë nous avaient fait découvrir Richard Wagamese avec « Les Étoiles s'éteignent à l'aube ».Après « Jeu blanc » , sorti il y a deux ans, nous avons la chance d'avoir entre les mains son ultime roman, « Starlight ». Ultime car, malheureusement, il est décédé subitement en 2017, laissant ce roman inachevé.
Franklin Starlight (le gamin héros des « Étoiles s'éteignent à l'aube ») a bien grandi. Il a hérité de la ferme du vieil homme qui l'a élevé et vit une existence sereine entre le travail rude mais sain de la terre avec son acolyte Roth et ses longues errances dans les forêts canadiennes où il se reconnecte avec la Nature.

Un jour, sa route va croiser celle d'Emmy et de sa fille Winnie, deux abîmées de la vie, qui fuient un homme violent. Il va les prendre sous sons aile et apaiser leurs peurs et leur sauvagerie en les emmenant de plus en plus loin au cœur de la Nature.

Même si le roman est inachevé , la magie opère parfaitement : les scènes de nature (cette course avec les loups!) sont absolument extraordinaires. Richard Wagamese nous offre, en ultime cadeau, un roman d'une poésie et d'une humanité rares.

Frédéric L.

Esquisses d'un printemps

Dargaud

23,00
Conseillé par (Libraire)
24 août 2019

Tom Thomson, c'est un peintre canadien qui, en l'espace de cinq ans, a révolutionné la peinture de son pays en peignant sans relâche le Grand Nord. Seul au monde pendant des mois, immergé dans la nature, il arrivait à la sentir au plus profond de lui pour en faire ressortir la vibration secrète.
Cette bande-dessinée retrace sa vie, sa passion pour la nature, son obsession pour la peinture.

Frédéric L.

Conseillé par (Libraire)
13 juillet 2019

Eloge de mon livre de chevet.

Qu'est-ce qui fait qu'un jour on parle d'un ouvrage en y associant l'étiquette "livre de chevet" ? C'est quand il est devenu un compagnon de route au même titre que vos chères amies du lycée, que vous passez du temps avec lui, à la maison, sur les routes, que vous en parlez mais que vous ne prêtez jamais votre exemplaire.

"Eloge des voyages insensés" n'est pas un roman mais sa prose vous envoûte. Journaliste moscovite, né dans les années 1960, vassili Golovanov est un touche-à-tout qui, à la petite trentaine, éprouve l'impérieuse envie de partir plein nord, sur l'île polaire de Kolgouïev : "Pour re-vivre j'ai dû tout changer - mon mode de vie, ma manière de penser le monde, de le percevoir, de le signifier, tout. En vérité, pour être simplement capable de vivre, il a fallu que je change de peau." Kolgouïev le hante, il y est déjà parti mais l'expédition avait en partie échoué. Cette fois-ci, il met toutes les chances de son côté pour pouvoir découvrir l'île et ses habitants. Hymne au Grand Nord sibérien, ce livre n'est pas un simple récit de voyage, car Golovanov livre toutes ses émotions, ses impressions, et le lecteur est partie prenante de ses découvertes, de ses ressentis et de sa renaissance.

Kolgouïev, c'est la terre des Nenets, des rennes mais aussi du pétrole. Deux mondes s'affrontent, deux façons de vivre, d'envisager les êtres et la nature qui vous entourent : celui des nomades et celui du monde industriel soviétique. Ce dernier, âgé de quelques décennies, broie celui de traditions millénaires pour l'appât du gain.

"Eloge des voyages insensés" brouille les pistes entre le réel et la fiction, bouscule ses lecteurs sur bien des questions essentielles. Je m'y suis perdue une première fois et prends un plaisir toujours renouvelé à m'y perdre à nouveau de temps à autre, c'est ainsi que ce livre, en plus d'avoir un des plus beaux titres que je connaisse, est devenu mon livre de chevet.

Aude Samarut

Le Livre de poche

Conseillé par (Libraire)
13 juillet 2019

Les romans de campus américain, j'adore ça. Laura Kasischke m'avait embarqué avec "Les Revenants", Tom Wolfe avait fait de même avec son génial "Moi, Charlotte Simmons". J'étais paré. Mais quand j'ai vu ce roman titré "L'Art du jeu" d'un certain Chad Harbach traitant de base-ball universitaire sur sept cents pages, je me suis dit : "Euh, là faut peut-être pas pousser quand même. le base-ball, en plus, j'y connais rien. Bon, OK, leurs fringues sont classe. Mais quand même, ça va être chaud."

Grosse erreur... Parce que si vous avez le malheur d'attaquer, disons, juste le premier chapitre : ça y est, vous êtes mordu. Des premiers romans comme celui-ci sont extrêmement rares. L'auteur a mis dix ans à l'écrire. A le peaufiner. A le perfectionner. Et il y est arrivé. Car le résultat est tel qu'un néophyte va prendre autant de plaisir à le lire que quelqu'un qui connaît ce sport sur le bout des doigts.

Le génie de ce roman tient en ses personnages. Tous tournent autour d'Henry Skrimshander, un gamin de dix-sept ans tout maigrichon, qui ne paie pas de mine mais qui possède un don inné pour ce sport. Ce gamin, c'est Mike Schwartz, le capitaine de l'équipe de base-ball, qui va le repérer, le faire venir au Westish College et l'entraîner comme un forcené pendant trois ans pour le faire parvenir au plus haut niveau et devenir la star de l'équipe que les recruteurs professionnels viennent voir jouer. Henry n'a jamais fait une seule faute en un seul match. Depuis des années.. Et puis un jour, il va rater un lancer facile. Et la machine va commencer à se dérégler.
Les personnages sont tellement attachants que, lorsqu'on referme le livre, on se dit qu'ils vont sacrément nous manquer. Et que nous aussi, on rêverait d'aller voir jouer Henry Skrimshander, en traversant à grandes enjambées les pelouses surplombées d'arbres centenaires du Westish College.

Frédéric L.